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07 novembre 2010

Je veux juste jouer!

Design UI de mon garçon de 7 ans
Étant petit, à 5 ou 6 ans, quand mes parents me demandaient de faire quelque chose; je répondais souvent que je ne voulais pas, que je voulais juste jouer! Une maxime dit « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez plus jamais à travailler un seul jour de votre vie ». Et toute ma vie j’ai choisi de faire ce que j’aimais (d'où le choix de carrière en jeux vidéo). Évidemment quand notre travail est aussi notre passion (et qu’on a 25 ans), c’est facile d’y mettre une centaine d’heure par semaine. C’est sur ce train que j’ai développé ma vie professionnelle.

À cette époque, accomplir était pour moi le jeu du quotidien. J’étais vif, rigoureux et alerte. Je me lançais des défis audacieux. Je prenais des risques d’affaires… bref, je vivais à cent à l’heure. Pour moi s’était synonyme d’exister. Maintenant que j’ai une famille, quelques années de plus et un portfolio assez bien rempli, la vie a un autre sens. D’abord je me suis arrêté afin de définir pour moi ce qu’est le sens de ma vie. En fait c’est la simplicité même qui m'a trouvée. Je suis sur Terre pour trouver le bonheur, être heureux et rendre les autres heureux. C’est ce que je faisais quand j’étais petit et c’est ce que j’ai envie de faire maintenant et pour le reste de ma vie, une respiration à la fois.

J’ai toujours été sceptique fasse à la retraite : « Pourquoi passons-nous autant de temps à préparer le jour où nous ferons ce que nous voulons au lieu de faire ce que nous voulons dès maintenant? » Extrait, Le Why Café. Je visualise grosso modo ce qu’aura l’air mon train de vie quand j’aurai 60 ans et je m’y mets tranquillement. C'est-à-dire que je place les pièces, je fais des choix de vie qui vont dans ce sens. Parfois certaine décision que je dois prendre rapidement ne semble pas s’accorder avec ma vision mais avec le temps tous les chemins me mènent au bon endroit. Le truc c’est de ne pas lutter contre le courant! Le fleuve nous fait avancer bien plus vite si on nage avec lui. C’est le vrai lâchez-prise, avoir une confiance intérieure inébranlable.

10 octobre 2010

Le design humble

Le plus grand chef-d'œuvre de design est sans aucun doute l’être vivant. Non seulement la complexité d’un organisme vivant est ahurissante, mais l’équilibre pour y maintenir la vie tient de la magie. En fait, il y a autant d’inconnus dans le mystère de la vie que dans les facteurs qui soutiennent la vie.

Cet équilibre, entre les organes ou les cellules sont autant de relations symbiotiques toutes aussi complexes les unes que les autres. L’interdépendance est aussi vraie pour les relations entre les organes internes – la structure, l’enveloppe, le système de circulation des fluides, les filtres ou les systèmes de défense, etc… – que pour les relations entre les éléments extérieurs – le climat, la nourriture et l’eau ou les autres organismes vivants.

En fait, je crois que non seulement la science ne parviendra jamais à expliquer la vie, mais qu’elle s’éloigne de plus en plus d’une chance d’y arriver. La science tend à produire d'avantage de spécialistes chaque année. Ces spécialistes connaissent à fond leur sujet; l’oncologie, le système lymphatique, ou la thyroïde. Ils maîtrisent parfaitement les détails de leur sujet, mais non pas de vue générale – même que le général (comme en médecine) est mal considéré – et peuvent difficilement saisir l’interdépendance réelle. Il n’est pas rare qu’un diagnostique soit erroné parce qu’on ne tient pas compte de tous les facteurs – nous ne les connaissons souvent même pas tous.

24 septembre 2010

UX Masterclass Montréal

Mon employeur, Yu Centrik, a travaillé d’arrache-pied ces 6 derniers mois afin d’organiser la première conférence sur l’expérience usager et l’utilisabilité au Canada. Au comble de la nervosité des organisateurs; la conférence avait enfin lieu lundi dernier à l’Hotel Hyatt.

Accueil chaleureux par les organisateurs et étudiants, belle réception, nourriture de qualité – sauf pour les végétariens – et organisation très conviviale. On sentait vraiment les visiteurs à leur aise. L’enchaînement de courtes présentations (20 min.) donnait juste assez d’info pour être intéressant jusqu’au bout. Après l’accueil et les deux présentations principales dans la plus grande des salles, les convives pouvaient assister aux présentations dans les deux autres salles. Afin de rassembler tout ce beau monde, des présentations vedettes avaient lieu avant et après le dîner dans la salle principale.

Des pauses entre les présentations invitaient l’audience à sortir dans le hall pour discuter, prendre un autre café ou grignoter. D’autres préféraient poursuivre les discussions avec les présentateurs ou organisateurs dans la salle. Tout ce va-et-vient se faisait dans l’ordre et le respect. C’était surprenant de voir tant d’étrangers (plus de 15 pays invités) se mouvoir de concert « in and out » une douzaine de fois, comme s’ils avaient répété toute la semaine avec un chef d’orchestre!

La présentation d’après dîner se voulait humoristique et rassembleuse; « Around the World in 80 minutes ». Où des invités de 10 pays présentaient le profil type d’un citoyen de leur pays. Évidemment, les stéréotypes étaient à l’honneur. Au Brésil il y a de belles femmes, en Australie il y a des kangourous sur les routes, les Allemands sont pince-sans-rire… mais très instructive pour qui prévoyait conduire des tests d’utilisabilité à l’internationale.

Enfin ce qui m’a le plus marqué c’est de voir tous ces experts, spécialistes, chercheurs qui développent cette nouvelle science : l’étude de l’utilisateur. On passe au travers tous les stades d’analyse, questionnaire, tâche, mesure, psycho et biométrie et déployons des efforts énormes pour savoir comment l’utilisateur réagit, pense et s’attend. Et tout ça, pour créer de meilleurs produits à leur vendre! Parce que, comme l’a si bien expliqué Kuldeep Kelkar de PayPal; chaque mauvaise expérience d’utilisation se traduit en perte de revenu. Si on a en tête la notion de profit au moment de la conception, on est encore loin du produit parfait ;)

01 août 2010

Utilisabilité, ergonomie et design d’expérience usager

Un domaine d’expertise de plus en plus présent dans l’industrie de la création c’est le User Experience Designer; spécialiste qui analyse les comportements des utilisateurs, leurs besoins et leurs attentes face à un produit et qui conçoit ce produit. Il nous est tous arrivé d’acheter un objet et au moment de l’utiliser nous rendre compte qu’il ne remplit pas la fonction pour laquelle il a été créé. Et bien, il existe enfin cette profession pour éviter ce genre d'erreur.

Pour avoir des produits bien conçus, il faut faire appel à des experts. Le designer en question a une grande expérience en conception mais aussi en ergonomie, en psychologie, en science cognitive et comportementale.

Dans la phase d’analyse, des tests sont conduits avec des candidats représentant un ou plusieurs usagers type appelé persona, qui représente l’utilisateur. Pendant l’entretien, l’observateur guide le participant dans une suite de questions et tâches à l’utilisation savamment prédéfinies. L’observateur, dans une autre pièce analyse la scène et documente l’entrevue en fonction des objectifs fixés par le questionnaire.

La science de cette expertise se trouve dans l’extraction de données objectives. En effet, le modérateur doit faire particulièrement attention de ne pas influencer le comportement ou la réponse des candidats afin d’avoir des résultats correspondants le plus à des utilisateurs et le produit dans leur vrai contexte d’utilisation. La technologie permet des moyens d’analyse de plus en plus précis et invisibles. Par exemple, l’oculomètre permet d’enregistrer les mouvements de l’œil et de l’objet du regard du participant. Les chercheurs sont à développer une façon de capturer et d’interpréter les signaux d’un encéphalogramme. On pourra alors affirmer que les User Experience Designer savent ce qui se passe dans votre tête!|

14 juillet 2010

Réalité augmentée vous avez dit?

On appelle « réalité augmentée » une couche d’information que l’on superpose à notre environnement immédiat (généralement notre champ de vision) au moyen d’une technologie qui se veut la moins intrusive possible telle que les téléphones cellulaires. Cette expression à la mode est utilisée pour nous donner l’illusion qu’un produit ou une technologie nous permet d’avoir une meilleure expérience de la réalité.

Afin de comprendre de quoi il s’agit, il faut d’abord définir ce qu’est la réalité. La définition commune fait référence à l’environnement, l’ensemble des objets, des personnes et des phénomènes perçus par nos sens. Cette définition est donc relative à la perception. On peut affirmer que la réalité n’est pas perçue de la même manière d’une personne à l’autre. De même, elle est limitée par la qualité de la perception et par la limite de la perception elle-même. Une personne avec une déficience visuelle ou auditive ne perçoit pas la réalité de la même manière. Une fourmi, par exemple, n’a pas la même expérience de la réalité à cause des ses sens et on peut ajouter à cause de l’échelle – pensez à ce qu’est la pluie pour une fourmi.

Au niveau philosophie, depuis la nuit des temps, l’homme s’est interrogé sur la réalité et c’est toujours un sujet chaud. En science cognitive ou en physique quantique aussi le débat est toujours d’actualité et les publications et les théories pullulent toujours. Au niveau spirituel ou métaphysique, les grands sages affirment faire une tout autre expérience de la réalité. Bref, la réalité est un bien trop grand concept pour le réduire à une technologie de téléphone cellulaire!

06 juin 2010

Communauté de troc

Depuis notre arrivée en campagne, nous nous sommes rapidement intégrés à la communauté. Nous avons aidé à la mise sur pied d'un marché champêtre qui met en vedette les producteurs locaux, tous les vendredis. Nous avons travaillé à la l'implantation d'Internet dans les zones rurales non desservies par les câblos-distributeurs. Nous avons offert nos services aux particuliers et aux entreprises locales. Cette expérience nous a permis de connaître la région, les résidents, les ressources et les besoins du milieu.

Grâce à des échanges de service, nous avons accès à des produits locaux frais, ou des services qui encouragent les gens d'ici. Par exemple, il arrive très souvent à ma conjointe de troquer son talent de coiffeuse pour des services de gardiennage ou de couture. Pour ma part, je développe des sites Internet en échange de viande, d'oeufs ou de paniers de légumes. Comme nous habitons au coeur du village, nous n'avons pas l'espace pour produire nous-mêmes nos fruits et légumes.

À mesure que notre réseau d'échange se développe, le besoin pour une structure et un partage d'information se fait sentir. Je vois très bien un portail d'échange en ligne pour offrir ses services et combler ses besoins. La "Communauté de troc" pourrait être un bon moyen de comptabiliser les échanges. Enfin, je vois le tout comme un jeu social où le membre a un nombre déterminé de besoins à combler et un nombre minimum de services/biens à offrir. Le membre voit son niveau d'indépendance croître au fur et à mesure qu'il s'implique dans sa communauté. Le but du jeu est d'avoir une cellule entièrement autonome... un beau projet à suivre!