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29 mars 2011

Conférence « Une entreprise responsable, c’est quoi ? »

Conférence « Une entreprise responsable, c’est quoi ? » au HEC dans le cadre du
Forum des Entreprises Socialement Responsables FESoR 2011 organisé par le groupe Humaniterre : www.groupe-humaniterre.com

Les trois présentateurs ont livré des témoignages humains et dignes. Ces trois chefs d’entreprises sociales ont présentés leurs réalisations humblement et simplement mais pour moi ces hommes font des actions utiles qui font la différence pour beaucoup de gens. Voici donc un résumé de leurs présentations :


1 - M. Jean-François Archambault, président et fondateur de La Tablée des Chefs (www.tableedeschefs.org), un organisme sans but lucratif à vocation sociale. Leur mission : lutter contre la faim en nourrissant les familles dans le besoin et en développant l’autonomie alimentaire des générations futures afin de diminuer leur éventuelle dépendance à l’aide alimentaire.

L’organisme implique les chefs cuisiniers du Québec principalement dans deux volets sociaux ;
  1. l’aide aux banques alimentaire avec les surplus venant principalement de l’hôtellerie, des écoles hôtelières et de certains grands restaurants et événements,
  2.  les ateliers de cuisine pour éduquer et sensibiliser les jeunes aux bienfaits d’une alimentation saine de même que les jeunes adultes qui s’en vont en appartement et apprennent à gérer un budget souvent serré,
    1. Les ateliers du Frère Toc dans les polyvalentes et les Centres Jeunesse,
    2. Le camp culinaire Taillevent
Le travail que l’organisme fait pour les banques alimentaires est extraordinaire mais je le félicitai surtout pour son travail d’éducation. Comme dit le proverbe : « Donnes un poisson à quelqu’un et nourrit-le pour une journée, apprends-lui à pécher et nourrit-le pour la vie ». M. Archambault est pour moi le Jamie Oliver Québécois. Quelqu’un qui attaque un problème à sa source plutôt que de trouver un bidule technologique qui va régler les symptômes tout en faisant un bon profit.

L’organisme est principalement financer par des donateurs et par la créativité entrepreneuriale pour mettre sur pied des projets autofinancés. Comme le volet éducation et sensibilisation de son projet a un impact direct et réel sur les comportements alimentaires et la santé à moyen et long terme ; Je lui demandai pourquoi il ne faisait pas appel à l’aide gouvernementale. Je pense que désengorger les hôpitaux c’est d’abord d’avoir moins de malade. Il me dit que ce n’est pas qu’il ne demandait pas d’aide du gouvernement mais plutôt qu’il n’attendait pas après cette aide pour passer à l’action. Selon lui, la volonté des élus pour apporter des changements est là mais, les fonctionnaires en place ne coopèrent pas tellement. La ministre en question a même fait parvenir une lettre à son ministère pour les rappeler à l’ordre mais il n’y a toujours pas de résultats.


2 - M. Sylvain Lafortune est ensuite venu nous parler de son entreprise Compo Recycle (www.comporecycle.com) qui emploi une soixantaine de personne dans la région de Joliette – Rawdon. Son entreprise offre aux municipalités un service clef en main pour la collecte et la gestion des matières résiduelles « à trois voies ». Les trois voies étant Le recyclage, le composte et les déchets destiné à l’enfouissement.
L’engagement social fait parti de la mission même de l’entreprise et on ne s’interroge pas sur les sources de financement, mais M. Lafortune pousse son entreprise à aller plus loin. Il fait de la sensibilisation auprès des municipalités, des écoles et même des entreprises privées afin qu’elles adoptent des habitudes de tri des matières résiduelles à la source.

M. Lafortune est aussi un chef d’entreprise très progressiste, il encourage ses employés à faire du bénévolat, à prendre des formations, il autorise la semaine à 4 jours pour les membres de jeunes familles, organise des fêtes familiale et a instaurer un système volontaire de don à Centraide à même les D.A.S. des employés. Un homme inspirant pour les générations à venir.

Je lui ai demandé s’il pensait pouvoir traiter les déchets électroniques. Il m’a répondu qu’il pouvait récupérer certaines composantes des télévisions mais qu’il allait surtout se concentrer dans la récupération de matelas parce que dans sa région il y a une bonne proportion de chalet et c’est là que se retrouve les matelas de 2e et 3e génération.


3 - M. Pierre Renaud est policier à la Sûreté du Québec, c’est devant la démotivation scolaire de son garçon qu’est né son projet ; le jeu éducatif Récréation (www.jeux-recreation.com). L’apprentissage de la lecture était un gros défi pour son fils et donc il essaya de trouver une façon ludique d’apprendre ou de stimulé l’intérêt d’apprendre. Il étudia le programme du ministère et sur un grand carton il dessina un parcours avec des objectifs sur les cases. Pour avancer dans le jeu il faut reconnaître ou épelé des mots correctement. Il a ajouté un facteur chance pour renforcir la motivation et l’estime de soi. Après quelques temps, son fils demandait à jouer au jeu tous les soirs en rentrant de l’école.

Devant ce résultat, M. Renaud décida de rendre son jeu accessible à tout les enfants qui peuvent en avoir de besoin pour apprendre à lire. Selon lui, lire c’est l’outil le plus important puisque qu’il sert à apprendre toute les autres matières par la lecture. Comme policier, il fait aussi un lien avec les comportements délinquant et/ou criminel et les milieux défavorisés. C’est pourquoi il a voulu pousser son jeu encore plus loin. Il a été admit en maitrise ou il a poussé l’évaluation pédagogique du contenu du jeu. Ensuite il a organisé le Concours Nationale de Lecture, qui met des jeunes du 1er cycle en compétition amicale. Avec une quinzaine de partenaires il récompense les écoles participantes et les gagnants bien sûr.

Conclusion
La foule de moins de 15 étudiants et autant de visiteurs étaient toute ouïe devant les présentateurs un peu déçu du manque de participants. Je pensais arriver dans un happening, une cohue d’un courant qui veut que questionner la responsabilité des entreprises. J’avais donc des attentes et des questions à demander aux conférenciers. C’est un sujet passionnant, ou du moins pertinent en ces temps économiquement mouvementés. Je suis forcer d’admettre en conclusion que le HEC n’a pas su relever le défi, d’avoir un événement avec un titre aussi courageux que « le Forum des entreprises socialement responsables » et de ne s’être pas fait entendre.

En résumé, les trois exposés étaient tous des modèles inspirants, des gens qui ont cru à leur projet, sans mettre en avant-plan la notion de profit mais en mettant plutôt leurs valeurs. Ça leur a prit probablement plus de temps avant d’atteindre une vitesse de croisière et ce n’était certainement pas le chemin le plus facile mais ce sont des élans venus du coeur, et on ne peut pas se tromper dans cette voie. Il faut aussi remercier les entreprises traditionnelles car sans eux aucunes de ces initiatives n’aurait eu besoin de voir le jour.

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